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Foire aux questions (F.A.Q.)
Sur le fonctionnement des microparlements :

Il existe plusieurs rôles qui cadrent le projet :

  • Les garants /les poissons-pilotes
    Un trio composé du coordinateur et de deux membres citoyens qui conduit la mise en place et le fonctionnement global du micro-parlement. Ses membres sont accompagnés par un membre de l’administration et de l’élu référent.

  • Coordinateur·ice
    Le rôle de ce membre du microparlement consiste à maintenir le lien entre les membres, de les motiver, prendre des nouvelles, s’assurer qu’ils reçoivent les documents et invitations, etc. Ce membre peut être un ou une élue.

  • Facilitateur·ice ou tiers veilleur·euse
    Acteur extérieur au microparlement qui garantit l’animation de la démarche. Outre son rôle de gardien de la méthodologie de la démarche, il ou elle veille à ce qu’il n’y ait aucune instrumentalisation du microparlement. Ce facilitateur est un· intermédiaire entre les membres. Il ou elle est formée à la résolution des conflits, interpersonnels au sein du microparlement mais aussi avec les parties-prenantes extérieures au dispositif.

Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 29 du guide méthodologique.

En effet, nous avons identifié un certain nombre de dispositifs de financement qui pourraient accompagner les microparlements. Ces pistes de financements sont présentées à titre indicatif dans le Guide des Microparlement des espaces naturels à la rubrique “Savoir s’entourer des bons acteurs et trouver les financements”. 

À ce titre, la mesure dédiée “ingénierie d’animation et de planification” du fonds vert à été identifiée. Toutefois il n’y a pas de mode de financement unique et idéal. Il faudra faire du sur-mesure. Si vous souhaitez vous lancer dans une expérimentation, nous étudierons avec vous les opportunités spécifiques à votre territoire et à l’orientation que vous donnerez à votre microparlement.

Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 74 du guide méthodologique.

En effet, l’art et la sensibilisation artistique sont des moyens efficaces pour engager et sensibiliser à la biodiversité, en activant les sens et en favorisant le contact avec le vivant. Changer le regard, approcher la connaissance par l’expérience est déclencheur d’engagement. Cela a un fort potentiel transformateur de nos manières de décider et d’agir. C’est toute l’originalité de ce dispositif, et le comité d’orientation stratégique a confirmé le caractère indispensable de cette approche, comme un préalable à toute réflexion sur les enjeux de biodiversité. Vous trouverez dans notre guide quelques développements à ce sujet, et une amorce d’équipe pédagogique intégrant le sensible à titre d’inspiration. Ce travail d’approche sensible sera développé à l’issue des expérimentations futures. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 50 du guide méthodologique.
L’expérience de la Convention Citoyenne pour le Climat, lancée en 2019 par Démocratie Ouverte et le collectif Gilets Citoyens, a marqué une étape significative dans le renouvellement des pratiques démocratiques, malgré certaines déceptions liées à ses résultats finaux. Elle a illustré le potentiel démocratique de l’implication citoyenne dans l’élaboration de politiques publiques, en mettant en avant la capacité des citoyens tirés au sort à appréhender des problématiques complexes avec sérieux et engagement. Comme l’a souligné Benoît B., un participant, cette démarche a favorisé un enrichissement mutuel par le partage de connaissances, déclenchant une dynamique de réflexion collective profondément enrichissante. Cette initiative a servi de tremplin à d’autres expériences participatives, telles que l’Assemblée citoyenne et populaire de Poitiers. Dans la lignée de la Convention, elle vise à approfondir le processus délibératif en créant dès 2020 une instance qui renoue avec l’esprit de la démocratie athénienne, où élus et citoyens tirés au sort partagent le pouvoir et s’engagent dans une co-délibération. Les microparlements émergent comme une évolution de ces assemblées, proposant une démarche qui pousse encore l’implication citoyenne dans la prise de décision collective. Ces initiatives reflètent une aspiration croissante à revitaliser la démocratie par l’inclusion directe des citoyens dans le processus décisionnel, incarnant une véritable innovation dans la manière de concevoir et de mettre en œuvre les politiques publiques sur des sujets portant sur le vivant.
En effet, penser en tant que “porte-parole” permet de représenter les intérêts d’une entité, mais celle-ci est inscrite dans un système. Le choix méthodologique de représenter une unique espèce permet un plus faible coût d’entrée pour les participant.e.s. Mais le travail des portes-paroles sera en effet de replacer cette espèce dans son environnement et son contexte, et donc de mettre en évidence les liens d’interdépendances nécessaires à son existence. Individuellement les personnes devront porter la voix d’une espèce, mais elles pourront faire partie de collèges qui portent une attention particulière à un milieu spécifique. Dans leur parcours de formation, l’accent sera mis sur l’interconnexion des espèces qui fondent la biodiversité. Des temps collectifs seront dédiés à la compréhension des milieux, et des exercices plus individuels leur permettront de mieux comprendre et d’entrer en empathie avec leur espèce. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 42 du guide méthodologique.
L’animation d’un dispositif tel que les microparlements du vivant suppose des compétences en matière d’intelligence collective et de facilitation. Il s’agit également d’appréhender les enjeux liés à l’intégration du vivant dans des processus délibératifs et dans la conception des politiques publiques. Aussi et dans la perspective de faciliter le déploiement et l’appropriation de ce commun, il est envisagé la conception d’une formation dont l’objectif est d’apprendre à animer le dispositif de A à Z. La formation devient de fait partie intégrante de la stratégie de diffusion du commun au sein de l’écosystème participatif et des collectivités locales. A qui pourraient s’adresser ces formations ?
  • À tout·e consultant·e et salarié·e d’organisations, à but lucratif ou non lucratif, qui souhaitent intégrer l’accompagnement et l’animation des microparlements du vivant parmi leur offre de prestations de services et figurer parmi les expert·e·s que peuvent choisir les collectivités;
  • À des agent·e·s et élu·e·s de collectivités locales qui voudraient installer un microparlement du vivant en autonomie.
Démocratie Ouverte et Vraiment Vraiment commenceront la conception de la formation dès l’automne 2024. Il s’agira également d’identifier des partenaires financiers et opérationnels pouvant accompagner cette conception. Le coût de ces formations sera également discuté et défini dans cette séquence. Cette perspective s’inscrit dans une réflexion plus large sur la licence d’utilisation des microparlement dans des cadres lucratifs et non lucratifs. Il est essentiel pour Démocratie Ouverte, Vraiment Vraiment et le Banque des Territoires que le microparlement soit un commun utilisable et améliorable par toutes et tous.
Si vous souhaitez être un territoire volontaire, vous pouvez nous contacter aux adresses suivantes : contact@biodiversite-administrative.fr contact@democratieouverte.org contact@vraimentvraiment.com 
Sur la mobilisation des membres des microparlements :
Oui, faut que la collectivité explique, lors de l’événement festif qui intervient avant le tirage au sort, ses engagements et les règles de participation à la démarche. Cela inclut le niveau d’implication du microparlement dans la décision. Les tirés au sort seront donc déjà au fait de la limite de leurs actions. Cependant, l’ambition du microparlement doit aussi pouvoir se définir collectivement au fur et à mesure afin de permettre une plus grande marge de manœuvre à l’imagination des possibles des participant.e.s. C’est lors de la 6e étape que les élus chargés du suivi du projet doivent formuler ce à quoi ils et elles s’engagent au nom de la collectivité dans les phases à venir. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 34 et 54 du guide méthodologique.
La constitution d’une assemblée citoyenne par tirage au sort est une méthode de démocratie participative qui permet de sélectionner des citoyens pour délibérer sur des questions spécifiques ou proposer des recommandations sur une politique publique. Ce processus vise à refléter une représentation équilibrée et inclusive du territoire, en incluant différentes tranches d’âge, genres, professions, et origines géographiques. Aujourd’hui, plusieurs collectivités ont recours à ce procédé dans le cadre de leurs démarches de participation citoyenne, notamment. Il y a différents profils de personnes tirées au sort :
  • Un pourcentage de tirés au sort se fait sur la liste des volontaires
  • Un pourcentage de tirés au sort se fait sur la liste électorale ou cadastre (ou autres listes selon les usages de la collectivité)
  • Paramétrer le tirage au sort en fonction des différents collèges définis lors de l’étape 0
Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 36 du guide méthodologique.
Afin de permettre une meilleure mobilisation mais également que le dispositif soit plus inclusif la question de la rémunération est centrale. Les démarches de participation citoyenne subissent souvent les mêmes écueils, notamment dans leur capacité à susciter l’intérêt des habitants mais également à créer les conditions matérielles qui favorisent la participation. Le COS a souligné l’importance d’inciter les collectivités à mobiliser les moyens utiles pour encourager l’engagement citoyen, tels que la rétribution par exemple. Ceci dans la perspective de réunir des citoyens et citoyennes issus de parcours très divers et éviter de rassembler majoritairement les personnes intéressées par la vie politique. Cet enjeu est adressé depuis plusieurs années à l’État et se traduit par la demande de la création d’un statut du citoyen participant, aujourd’hui acté (voir l’engagement n°5 du plan National d’actions pour la France édité par le Partenariat Gouvernement Ouvert, décembre 2023). La question de la rétribution sera donc abordée au cas par cas en lien avec le contexte de l’expérimentation. Cependant, il est important de souligner que selon celle-ci, la définition du nombre de sessions qui réuniront les membres du microparlement sera influencée. Cela se fera en fonction des enjeux identifiés, mais aussi des moyens mis à disposition par la collectivité pour rétribuer les participants. C’est lorsque les citoyen.ne.s sont tiré.es au sort qu’iels sont informés des modalités de rétribution. La rétribution des citoyens et citoyennes participant à une instance de participation citoyenne n’est pas encadrée juridiquement, à ce jour. Il peut être envisagé de passer par des structures partenaires pour assurer cette rétribution. Si certaines réponses peuvent déjà être apportées, certaines questions sont en suspens telle que : Quel statut et rétribution spécifiques aux ambassadeurs et ambassadrices du microparlement ?
C’est tout l’enjeu du travail partenarial abordé dès l’étape 0 et de l’événement festif présenté en l’étape 1. S’il n’est pas très difficile de rapprocher le vivant de nos problématiques du quotidien (santé, alimentation, éducation, loisirs, égalité…), il reste à diffuser cette approche. Déployer une communication adéquate auprès des habitants sera l’un des objets de recherche des expérimentations à venir. Aussi il faudra travailler sur la figure du porte-parole, sa représentation auprès des autres citoyens et leurs motivations. Au-delà de représenter le vivant, certains participants pourront être attirés par l’expérience du groupe ou par les contreparties qui leurs seront proposées. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 34 du guide méthodologique.
Échelle et territoire :
Le processus des microparlements tel que décrit dans le guide est fortement adapté à un contexte communal ou intercommunal. Toutefois, il peut se déployer à une autre échelle (biorégion, bassin versant, bassin de vie, région ou département) tout comme il peut profiter des alliances d’échelons territoriaux supérieurs. Les différentes échelles envisagées sont :
  • commune
  • EPCI
  • département
  • région
  • parc naturel régional
  • État
Les territoires concernés n’ont aucunement vocation à être des territoires remarquables en termes de biodiversité et peuvent être des territoires urbains.
Les ateliers nous ont permis de catégoriser 7 grandes tensions liées à la biodiversité que vous pouvez aborder avec l’appui du microparlement :
  • Les modes de gestion des ressources foncières et naturelles par les acteurs publics et privés
  • Le développement de l’urbanisation au détriment de la biodiversité. 
  • L’impact des pratiques  agricoles sur le vivant sauvage 
  • La gestion de l’eau douce et potable 
  • La méconnaissance des enjeux du vivant dans le service public
  • Des conflits avec certaines sociétés de vivants 
  • Un manque d’initiatives s’appuyant sur la capacité d’agir du vivant
Ensuite, le microparlement peut être mis en place à l’occasion d’un projet de territoire structurant, tel qu’un SCOT, un PLU ou la révision de la charte d’un Parc naturel régional, mais cela n’est pas obligatoirement sa vocation. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à la page 48 du guide méthodologique.
L’une des variables à la main des collectivités est d’initier un microparlement autour de projets plus ou moins identifiés. Ces projets peuvent théoriquement prendre la forme d’une infrastructure. Bien entendu, le mandat d’un microparlement ne pourrait se substituer au travail de bureaux d’études environnementales.

Le nom du dispositif a fait l’objet de débats réguliers lors de nos ateliers et échanges avec le Comité d’orientation Stratégique. 


Le terme “parlement” nous a semblé intéressant car ce dispositif nous permettait d’interroger plusieurs fonctions que pouvait prendre cette assemblée. Celle de représenter un peuple d’abord, celle de mener des enquêtes et de produire des “rapports”, bien que l’on souhaite y intégrer une dimension sensible, celle de participer au travail législatif et décisionnel local, celle de participer au contrôle des actions de la collectivité. À différents niveaux, ces fonctions se retrouvent dans le microparlement des vivants. Si cette organisation n’est pas décisionnaire, elle intègre les cercles de décisions du territoire.


Le terme “micro” permet de questionner l’échelle d’attention de ce parlement qui n’est pas national mais local, et qui regarde dans le détail son territoire et ses habitants non-humains, parfois à la loupe.

La Banque des Territoires et l’agence de design Vraiment Vraiment lancent Biodiversité administrative. C’est un projet exploratoire sur la place de la biodiversité au sein de l’administration dans son acception la plus large. Le but : questionner les pratiques et les imaginaires de l’action publique pour imaginer et concevoir les services publics de demain.

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Vraiment Vraiment

Vraiment Vraiment est l’agence pionnière du design d’intérêt général en France. Elle travaille auprès des clients publics de tous les territoires (du plus métropolitain au plus rural). De la fabrication de mobilier urbain temporaire, à l’amélioration des algorithmes publics en passant par la réinvention des outils des travailleurs sociaux ou au prototypage d’un nouvel espace public, Vraiment Vraiment a une centaine de projets à son actif et est capable de mobiliser toute la palette des compétences et outils du design, au service de l’amélioration de l’action publique.

La Banque des territoires

La Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Créée en 2018, elle propose des solutions sur-mesure de conseil et de financement en prêt et en investissement pour accompagner les collectivités locales, les entreprises publiques locales, les organismes de logement social, les professions juridiques et les entreprises et acteurs financiers. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales.