Paysage n°5/11

Les pépinières pédagogiques publiques

Cette proposition est issue de nos 11 pistes à explorer pour réinventer les politiques publiques du vivant.
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Quoi et comment planter sans se planter ? Les aspirations à renaturer ou végétaliser germent et croissent un peu partout en France et des pépinières locales (re)voient le jour dans plusieurs territoires pour favoriser le retour de plantes sauvages ou endogènes. Sans normaliser ces pratiques émergentes, les pépinières pédagogiques publiques ont vocation à intensifier ce mouvement pour doter les acteurs publics d’un véritable outil à leurs politiques de renaturation.

Véritable lieu d’expérimentation végétale, la pépinière teste des systèmes de plantation, des modes de gestion, et des types d’essences adaptés aux contraintes et aux conditions climatiques locales. Elle est aussi un espace ressource où agents, acteurs privés et citoyens bénéficient d’un accompagnement technique, financier et administratif pour mener leurs chantiers (végétalisation d’un espace publique, plantation de haies agricoles, renaturation de friches, ouverture de forêts urbaines, etc.) à condition que ces derniers participent de la trame verte et brune du territoire. Enfin, les pépinières publiques portent une mission de sensibilisation et de formation sur la diversité végétale et les paysages de demain.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Politiques de renaturation et revégétalisation.
Face aux enjeux du réchauffement climatique (atténuation des catastrophes climatiques, lutte contre les îlots de chaleur, préservation de la ressource en eau, etc) et à ceux de la préservation de la biodiversité (préservation et restauration des habitats, maintien des trames, dépollution, etc.), les collectivités se dotent de politiques publiques de renaturation ou de végétalisation. Ces politiques doivent être soutenues par des dispositifs de test et d’expérimentation pour adapter leurs pratiques : modes de gestion, choix des essences végétales, etc. Les collectivités doivent également se doter d’une filière horticole et sylvicole en capacité de répondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs de ces stratégies.
Former les agents, institutions et acteurs de l’aménagement.
La prise en considération de la biodiversité dans les projets d’aménagement et de gestion des espaces (infrastructures de transport, immobilier, agriculture, etc.) nécessite de former régulièrement l’ensemble des acteurs qui interviennent dans ces projets. Ces formations ou actions de sensibilisation permettent notamment de valoriser les bénéfices de la biodiversité et des modes de gestion écologique.
Anticiper les besoins à moyen et long terme.
Les collectivités font face à de nombreuses incertitudes sur l’adaptation et la résilience de certaines espèces en raison du réchauffement climatique. Les pépinières ont ainsi vocation à jouer un rôle de vigie prospective sur l’état de la diversité biologique – notamment végétale – pour anticiper des stratégies de préservation, de migration assistée, etc.
Disposer de protocoles d’évaluation des actions menées en matière de gestion et d’animation d’espaces naturels.
Les politiques de renaturation ou de végétalisation doivent profiter d’un cadre robuste d’évaluation pour orienter les décisions et ajuster les pratiques.

Les acteurs pertinents à associer

  • Les pépinières publiques existantes locales (ex : la pépinière de Montreuil)
  • Les pépinières nationales (ex : la pépinière de l’ONF)
  • Les pépinières privées
  • Les associations spécialisées dans l’ingénierie écologique (ex : Plante & Cité)
  • Les agences régionales de la biodiversité et agences des espaces verts (ex : Île-de-France Nature)
  • Collectifs citoyens dédiés à la renaturation ou la végétalisation (ex : collectif Anima).

Trois imaginaires à mettre en regard avec ce paysage

La Banque des Territoires et l’agence de design Vraiment Vraiment lancent Biodiversité administrative. C’est un projet exploratoire sur la place de la biodiversité au sein de l’administration dans son acception la plus large. Le but : questionner les pratiques et les imaginaires de l’action publique pour imaginer et concevoir les services publics de demain.

Nous contacter

contact@biodiversite-administrative.fr

Vraiment Vraiment

Vraiment Vraiment est l’agence pionnière du design d’intérêt général en France. Elle travaille auprès des clients publics de tous les territoires (du plus métropolitain au plus rural). De la fabrication de mobilier urbain temporaire, à l’amélioration des algorithmes publics en passant par la réinvention des outils des travailleurs sociaux ou au prototypage d’un nouvel espace public, Vraiment Vraiment a une centaine de projets à son actif et est capable de mobiliser toute la palette des compétences et outils du design, au service de l’amélioration de l’action publique.

La Banque des Territoires

La Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Créée en 2018, elle propose des solutions sur-mesure de conseil et de financement en prêt et en investissement pour accompagner les collectivités locales, les entreprises publiques locales, les organismes de logement social, les professions juridiques et les entreprises et acteurs financiers. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales.