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Les microcrédits de la biodiversité

Paysage n°11/11

Les microcrédits de la biodiversité

Cette proposition est issue de nos 11 pistes à explorer pour réinventer les politiques publiques du vivant.
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Synchroniser le calendrier financier et celui du vivant par des avances sur subvention et un système de pot commun, pour accélérer les initiatives ambitieuses et multiplier les plus modestes. Voici en quelques mots la promesse simple des microcrédits de la biodiversité. Face à l’effondrement des milieux naturels, toute action en faveur de la biodiversité — bien que modeste en apparence — doit être favorisée et ses freins financiers levés au maximum.

Ces micro-crédits se répartissent selon deux modalités : la première destinée aussi bien aux syndicats de marais, à des petites collectivités, des particuliers, associations ou propriétaires terriens qui ont besoin d’avancer les fonds, parfois conséquents, de subventions européenne, nationale, ou même d’agences régionales de l’eau. Cela peut s’avérer salvateur lorsque c’est le moment de planter mais que la subvention promise n’a toujours pas été versée ou à l’inverse s’il faut décaler la restauration d’un clocher au risque de perdre sa subvention car un couple de hiboux y a installé sa nichée. Ce relais sous forme de crédit s’accompagne d’une démarche administrative simplifiée. La seconde modalité couvre des initiatives de 5 à 20 000 euros par un système de micro-subventions. Ces deux outils peuvent s’envisager en complémentarité pour répondre aux urgences de collectivités qui font face à des situations urgentes d’érosion de la biodiversité et de la dégradation de milieux.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Encapaciter les acteurs
Faire une avance sur subvention – notamment européenne ou nationale – afin d’éviter que les acteurs aient à débourser une certaine somme (entre 5 et 20 000 euros) pour mener leur projet. Cette avance par les acteurs est très souvent un frein majeur à la réalisation de leur initiative en faveur de la biodiversité. Financer des micro-projets que des particuliers ou des petites collectivités souhaitent porter sans disposer des moyens nécessaires. Faciliter et fluidifier les démarches administratives pour le financement des projets liés à la biodiversité.

Ce qui existe déjà sur certains territoires

Budgets participatifs

Financements participatifs mis à contribution pour des projets en faveur de la biodiversité

Trois imaginaires à mettre en regard avec ce paysage

La Banque des Territoires et l’agence de design Vraiment Vraiment lancent Biodiversité administrative. C’est un projet exploratoire sur la place de la biodiversité au sein de l’administration dans son acception la plus large. Le but : questionner les pratiques et les imaginaires de l’action publique pour imaginer et concevoir les services publics de demain.

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Vraiment Vraiment

Vraiment Vraiment est l’agence pionnière du design d’intérêt général en France. Elle travaille auprès des clients publics de tous les territoires (du plus métropolitain au plus rural). De la fabrication de mobilier urbain temporaire, à l’amélioration des algorithmes publics en passant par la réinvention des outils des travailleurs sociaux ou au prototypage d’un nouvel espace public, Vraiment Vraiment a une centaine de projets à son actif et est capable de mobiliser toute la palette des compétences et outils du design, au service de l’amélioration de l’action publique.

La Banque des Territoires

La Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Créée en 2018, elle propose des solutions sur-mesure de conseil et de financement en prêt et en investissement pour accompagner les collectivités locales, les entreprises publiques locales, les organismes de logement social, les professions juridiques et les entreprises et acteurs financiers. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales.

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Les écoles des expériences de nature

Paysage n°10/11

Les écoles des expériences de nature

Cette proposition est issue de nos 11 pistes à explorer pour réinventer les politiques publiques du vivant.
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Favoriser des relations plus riches et régulières avec le vivant pour favoriser sa préservation. Le postulat initial des écoles des expériences de nature est relativement simple : plus les élu·es et les agent·es auront des expériences de nature diverses, davantage iels seront enclin·es à la protéger.

À la croisée des sciences naturelles et des arts, cette école offre aux acteurs publics un programme de formation à l’écoute et à la compréhension sensible. Pour encourager chaque maillon de l’action publique à prendre en compte la biodiversité quel que soit son poste et quel que soit son secteur, des établissements se spécialisent dans la médiation croisée des arts et des sciences du vivant. Au programme : rendre visible l’invisible, exposer les points de vue du vivant non-humain, donner à ressentir les impacts de l’activité humaine sur la biodiversité et sur la santé globale et partager des leviers d’action pour transformer ses pratiques professionnelles. Outre ce programme de formation, ces écoles sont aussi des espaces de création destinés à l’élaboration d’un répertoire d’œuvres pour l’acculturation biodiverse du grand public.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

La formation pour toustes et à tout moment
Former des jeunes aux métiers de la biodiversité – spécifiques et non spécifiques. Cela peut permettre de structurer un réseau d’acteurs qualifiés sur le territoire et d’initier ainsi des actions concrètes en faveur de la biodiversité soutenues et initiées par les acteurs publics. Acculturer et former les élus et les différents services. À différentes échelles territoriales (commune, département, région), les élus restent peu sensibilisés et peu sachant sur les enjeux de biodiversité. Par rapport aux questions sociales ou économiques (emploi, aménagement, mobilité, etc.), la question de la biodiversité n’est pas un sujet prioritaire dans les processus de décision. Former les prestataires et collaborateurs de l’action publique aux enjeux de la biodiversité notamment dans le cadre de marchés publics. Notamment dans le cadre de projet d’aménagement où la prise en considération de la biodiversité reste l’un des défis majeurs du territoire.
Faire autrement
Valoriser les formes de gestion équilibrée. Apporter un soutien politique, financier et en ingénierie des acteurs – publics et associatifs – qui prônent une forêt diversifiée et des modes de gestion écologique. Il est nécessaire également d’anticiper les nouveaux besoins en matière de gestion des espaces naturels en raison du changement climatique. Revitalisation des trames écologiques intra-urbaines : en particulier les trames vertes et bleues. Cela exige un certain nombre de travaux (restauration de rivière et des canaux) et des formes de gouvernance qui impliquent les acteurs privés et les citoyens
Sensibiliser
Sensibiliser les habitants aux services rendus par la biodiversité pour atténuer – voire éliminer – les incivilités néfastes pour la biodiversité. Mobiliser le sensible pour parler de biodiversité avec le plus grand nombre. Si les dispositifs actuels de science participative et de communication restent essentiels, les acteurs publics misent sur des nouveaux formats de valorisation des enjeux de la biodiversité notamment par le spectacle vivant.

Ce qui existe déjà sur certains territoires

Ecole des tritons à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Universités populaires

Les acteurs pertinents à associer

Trois imaginaires à mettre en regard avec ce paysage

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Les volontaires de la biodiversité

Paysage n°9/11

Les volontaires de la biodiversité

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Et s’il existait une branche de la sécurité civile dédiée à la biodiversité ? L’analogie peut paraître étrange de prime abord mais le fonctionnement des volontaires de la biodiversité est proche de ce qui existe aujourd’hui chez les pompiers volontaires ou les agents de la sécurité civile. Avec le sentiment gratifiant pour ceux qui s’y engagent d’appartenir à un club, d’agir dans un climat de camaraderie, comme on s’implique dans son club de basket ou dans l’orchestre local. C’est une excellente façon de se connecter avec les habitants humains et non-humains de sa commune.

Les volontaires de la biodiversité sont un réseau de personnes mettant leur temps et leurs compétences au service de la préservation et la restauration de la biodiversité. Formés au sein de leur entreprise ou de leur établissement scolaire et accompagnés sur le terrain, ces réservistes peuvent intervenir à des moments ponctuels sur leur territoire à la demande d’une association environnementale, d’une collectivité ou d’un établissement public. Les domaines d’intervention sont multiples : nettoyage de déchets, plantation d’arbres, montages de dossier de financement, élimination d’espèces exotiques envahissantes, travaux de suivi de certaines espèces et milieux, relevé de dégradations environnementales, actions de sensibilisation, entretien d’espaces naturels, etc.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Inventaires de la biodiversité
Mener un travail d’inventaire de la nature en ville pour bien comprendre les trames intra-urbaines. Disposer de données notamment au niveau communal pour déduire les évolutions, trajectoires et dynamiques des espèces et groupes d’espèces sur la commune pour avoir une politique de la nature en ville cohérente.
Sensibilisation et mobilisation
Sensibiliser les habitants aux services rendus par la biodiversité pour atténuer – voire éliminer – les incivilités néfastes pour la biodiversité. Disposer d’une force de mobilisation et de conviction pour entraîner les acteurs privés dans des actions en faveur de la biodiversité.
Soutenir l’action publique
Disposer d’une ingénierie locale de qualité pour le montage et le pilotage de projets liés à la biodiversité. Les agents ont besoin d’un réseau d’expertise et d’être en mesure de les mobiliser à certains moments. Structurer un réseau d’acteurs sur le territoire pour favoriser les coopérations autour de projets de biodiversité. Les acteurs soulignent le besoin de “faire ensemble” et d’engager une dynamique collective
Formation
Structurer une politique de formation pour les élus, les agents et également les entreprises partenaires dans le cadre de marchés publics. Cette formation peut être dispensée en partie par des volontaires de la biodiversité. Former des jeunes aux métiers de la biodiversité – spécifiques et non spécifiques. Ce programme “volontaires de la biodiversité” peut être l’un des espaces possibles de cette formation.
Travaux de gestion et de préservation
Revitaliser des trames écologiques intra-urbaines : en particulier les trames vertes et bleues. Cela exige un certain nombre de travaux (restauration de rivière et des canaux) et des formes de gouvernance qui impliquent les acteurs privés et les citoyens. Renforcer la gestion des espaces naturels : surveillance, suivi des milieux, etc..

Les acteurs pertinents à associer

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Les microparlements des espaces naturels

 Paysage n°4/11 

Les microparlements des espaces naturels

Nous testons les micro-parlements pour de vrai ! Découvrez l'ensemble des expérimentations en cours et des actualités des micro-parlements sur la page dédiée.
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Donner une voix au vivant dans la cacophonie de ce monde. Voire même lui accorder une forme de citoyenneté. Telle est l’intention de militant·es et d’artistes contemporain·nes qui font sensiblement bouger les limites des droits du vivant. Les micro-parlements des espaces naturels traduisent en réalité administrative ce mouvement de fond et ouvrent la voie à une considération nouvelle du vivant dans nos organisations.

Ces microparlements se proposent d’expérimenter des instances inédites sous la forme d’assemblées citoyennes locales où chacun·e serait formé·e à la représentation d’une espèce ordinaire (mulet, syrphe, frêne…) dans un groupe chargé d’assurer la défense d’un milieu (prairie ouverte, bois, friche, crique…). Une manière d’échanger et de délibérer qui permettrait de considérer nos impacts sur la biodiversité, de parlementer autour de cas concrets et d’opérer des arbitrages en pleine connaissance des services écosystémiques rendus par ces espaces et espèces.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Gardien de la biodiversité
Faire valoir les intérêts de la biodiversité dans les conflits d’usage et réaliser des arbitrages complexes. L’installation d’équipements pour les énergies renouvelables dans une politique de lutte contre le réchauffement climatique constitue un facteur de pression supplémentaire pour les espaces naturels. Les décisions d’aménagement de ce type d’infrastructures ne peuvent se prendre sans un débat et un examen citoyens de cette problématique. Pointer les dysfonctionnements dans l’application des réglementations concernant la préservation des milieux. Renforcer les contrôles sur l’application des sanctions environnementales.
Garant d’une politique écosystémique
Convaincre les élus et les directions générales de penser la biodiversité et questionner les transformations de modèle de développement territorial qu’implique la préservation de la biodiversité. Dans cette perspective, il est nécessaire de faire valoir d’autres visions du futur d’un territoire. Intégrer la biodiversité dès l’amorce des politiques publiques et orienter l’action publique vers les écosystèmes fonctionnels. Outre la conservation d’espèces emblématiques, les politiques publiques ont aujourd’hui besoin de remonter les niveaux d’exigence sur les fonctions écologiques à préserver et/ou à restaurer. Dépasser les contradictions administratives et les incohérences réglementaires pour la végétalisation des milieux urbains et garantir la récupération des eaux pluviales. Les réglementations nationales sont parfois mal adaptées aux contextes locaux et aux impératifs. Le manque de marge de manœuvre des élus et agents peut constituer un frein à l’action.
Vigie de la biodiversité
Anticiper les différents enjeux de demain concernant la biodiversité. Dans les espaces protégés, la recolonisation naturelle de certaines espèces – notamment de grands mammifères – reste peu pensée et précisément discutée dans le cadre des plans de gestion de ces espaces. En milieu urbain, la dynamique de renaturation de certaines aires urbaines implique le retour d’une biodiversité sous toutes ses formes, et, de fait, l’émergence de contraintes de cohabitation entre humains et non-humains à considérer. Mener des travaux de prospective de biodiversité pour identifier des espèces et les espaces naturels à intérêt communautaire (à l’échelle européenne). Cette approche prospective est nécessaire également pour anticiper les besoins inédits causés par le réchauffement climatique (migration assistée, protection d’espaces, etc.).
Diplomatie de la biodiversité
Disposer d’une force de mobilisation et de conviction pour entraîner les propriétaires terriens dans des actions en faveur de la biodiversité. Le régime de propriété privée est souvent bloquant pour les acteurs publics de la biodiversité. Renforcer le lobbying auprès des acteurs nationaux pour éviter des dissonances fortes entre les orientations stratégiques au niveau national et les politiques territoriales. Il s’agit de considérer le retour de la géographie dans l’élaboration des politiques publiques en matière de biodiversité. Développer des outils de diplomatie et de sensibilisation sur le foncier face aux différents facteurs de pression : énergies renouvelables, agriculture, fréquentions croissante des sites naturels, etc. Outre la puissance de la propriété privée et le manque de considération de la biodiversité sur cette question foncière, les acteurs publics manquent d’arguments pour convaincre de la pertinence du maintien de la biodiversité face à d’autres préoccupations. Plaidoyer auprès de l’État pour une pondération juste des budgets au regard des enjeux de biodiversité des territoires.

Les acteurs pertinents à associer

Trois imaginaires à mettre en regard avec ce paysage

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Les régies locales des communs naturels

Paysage n°8/11

Les régies locales des communs naturels

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Les Régies des communs naturels sont pensées comme des entités de l’hyper-proximité réunissant des citoyen·es, des agents, des acteurs associatifs et des acteurs privés qui prennent la responsabilité d’un écosystème ordinaire potentiellement vulnérable : un cours d’eau, une friche en milieu urbain, des petites zones humides, une berge de fleuve, etc. Propriétaire ou/et gestionnaire de ces espaces, la régie défend et prend soin d’un milieu et des espèces qui le peuplent ou le traversent selon un mode de gouvernance polycentrique. Son action est orientée aussi bien vers les humains (caisse de dédommagement pour services écosystémiques rendus, diffusion d’un annuaire des services écosystémiques, gestion des communs négatifs, préservation du paysage, etc.) que pour les non-humains (plaidoyers pour la préservation d’une espèce, aménagement et réparation d’habitats naturels, dépollution des rivières pour garantir un accès à une eau de qualité, etc.).

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Impliquer les acteurs privés et les citoyens dans la gestion opérationnelle des écosystèmes.
Si les acteurs parviennent à se réunir et s’entendre pour élaborer des schémas directeurs ou des programmes d’actions précis, les obstacles se situent au niveau opérationnel. Les interventions (préservation, renaturation, restauration d’écosystèmes, etc.) sont conditionnées par l’existence d’acteurs en capacité de porter la gestion sur le terrain : surveillance, entretien, suivi des espèces, ouverture au public, etc.. Sur certains espaces identifiés dans les programmes d’action, il n’y a aucun porteur opérationnel. Les acteurs publics ne peuvent plus prendre seuls en charge cette gestion. Or les espaces protégés et les écosystèmes à préserver tendent à s’étendre et les enjeux de gestion se complexifient sous l’effet du réchauffement climatique.
Disposer d’un outil de diplomatie territoriale.
À l’image du mode de fonctionnement des Parcs Naturels Régionaux, ces régies interviennent à des échelles plus réduites pour dépasser les tensions, les conflits d’usage, les incompréhensions potentielles autour des écosystèmes naturels. La propriété privée constitue parfois des obstacles aux politiques publiques en matière de biodiversité notamment pour garantir les continuités écologiques. Les régies ont ainsi vocation à constituer une force de mobilisation et conviction : élaborer des argumentaires pour le travail de conviction, construire un portage politique et citoyen autour de ces enjeux et promouvoir les dispositifs d’accompagnement ou de dédommagement. Enfin, les acteurs locaux ont besoin de faire entendre leur voix face à des programmes d’action nationaux ou européens qui peuvent s’avérer insuffisants, dissonants, ou contre-productifs au regard des enjeux locaux de biodiversité.
Mutualiser les compétences et les moyens.
Outre le manque de moyens humains et financiers, la gestion des espaces naturels se heurte à la segmentation administrative de certains espaces entre les différentes collectivités. Ces barrières administratives entravent parfois le déploiement d’un mode de gestion pérenne.
Renforcer la mise en application des règlements environnementaux.
Aujourd’hui, l’application des prérogatives de la police environnementale est relativement défaillante en raison de plusieurs facteurs. Il existe un réel déficit de surveillance et de mise en œuvre de sanctions lorsqu’elles sont nécessaires. Les régies n’ont ni intérêt ni vocation à se substituer à cette police environnementale ; en revanche, elles peuvent assurer une forme de vigie citoyenne sur les ruptures de continuité écologique, les dégradations de milieu, etc.
Autres besoins associés :
Être en mesure de faire valoir les intérêts de la biodiversité dans les conflits d’usage et réaliser des arbitrages complexes avec des outils d’aide à la décision. Revitalisation des trames écologiques en particulier les continuités intra-urbaines : en particulier les trames vertes et bleues. Anticiper la recolonisation naturelle de certaines espèces – notamment des mammifères – pour construire un cadre de cohabitation satisfaisant entre les humains et les autres espèces vivantes.

Les acteurs pertinents à associer

  • Association Française des Établissements Publics Territoriaux de Bassin
  • Conservatoires des Espaces Naturels
  • Des collectifs citoyens constitués en régie (notamment les régies de production énergétique)
  • Economistes et sociologues des communs

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Le précis d’urbanisme pour une densification avec la biodiversité

Paysage n°7/11

Le précis d'urbanisme pour une densification avec la biodiversité

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Densifier la ville sans oublier le vivant. Concilier ces deux injonctions contemporaines peut s’avérer être un véritable défi pour les acteurs publics puisqu’une biodiversité s’épanouit déjà dans les friches en milieu urbain et péri-urbain et que les humains réclament davantage d’espaces de nature en milieu dense. Le précis d’urbanisme biodivers s’attache à donner les moyens de cette conciliation.

Aussi, ce précis peut se lire comme un espace ou un catalogue d’expérimentations de formes urbaines biodiverses. À la fois des références de formes urbaines existantes et des projets en cours ou de prototypes favorisant l’installation ou le retour de biodiversité – et notamment d’espèces sauvages. À y regarder de plus près, ce précis est aussi un groupe d’expertise – fabrication et usage de la ville – capable d’émettre des avis ou des recommandations auprès des collectivités. Enfin, ce précis peut agir telle une charte à différentes échelles : une charte commune qui certifie et sensibilise.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Former et sensibiliser les acteurs de l’aménagement aux enjeux de la biodiversité ordinaire et des écosystèmes fonctionnels.
La prise en considération de la biodiversité dans les projets d’aménagement est un des défis majeurs des territoires – urbains, périurbains et ruraux. Aujourd’hui les politiques publiques pâtissent d’un manque de compétences et de connaissances en matière de biodiversité à tous les échelons des projets d’aménagement (élus et services, promoteurs, architectes, etc.). Ce précis d’urbanisme a pour mission d’identifier un socle de connaissances communes à garantir pour tout projet d’aménagement dans un territoire spécifique.
Dépasser les injonctions réglementaires et politiques contradictoires et les conflits d’usage.
Les réglementations nationales sont parfois mal adaptées aux contextes locaux et aux impératifs. Le manque de marge de manœuvre des élus et agents peut constituer un frein à l’action. Aussi, la renaturation, en particulier des espaces urbains, se confronte à ces nombreuses contradictions parfois inextricables pour les acteurs locaux (impératif de densification urbaine, arrêtés préfectoraux sur l’usage de l’eau empêchant l’irrigation de jeunes pousses, inflexibilité des services des bâtiments de France, etc) mais aussi à un grand nombre de conflits d’usage des sols (développement des mobilités douces, énergies renouvelables, infrastructures publiques, etc). Afin de dépasser ces injonctions, le précis d’urbanisme se veut un outil de diplomatie territoriale d’aide à la décision en intégrant notamment les spécificités géographiques et climatiques locales et. À la manière d’une charte forestière, ce précis permet de déterminer collectivement les modalités de renaturation des espaces urbains, et des modes de gestion à long terme.
Disposer d’un cadre d’évaluation robuste, stable et commun.
L’évaluation environnementale (ou diagnostic de biodiversité) est un sujet majeur pour les territoires. Aujourd’hui, les évaluations ne sont systématiquement réalisées pour vérifier la prise en compte des enjeux de biodiversité dans les projets d’aménagement et le respect des trames écologiques. Les précis d’urbanisme ont vocation à répondre aux besoins de protocole d’évaluation et de contrôle de terrain pour chacun des projets d’aménagement.
Disposer de démonstrateurs et de modèles pour mener des politiques de biodiversité.
Cela est valable pour les modèles de gestion des espaces verts, des tactiques de végétalisation, les formes d’aménagement, les projets de renaturation, etc. À l’image du développement des cours oasis en Ile-de-France, il est nécessaire de procéder par itérations, s’appuyer sur le retour d’expérience de projets menés dans d’autres territoires, et de disposer de références concrètes d’initiatives fonctionnelles afin de convaincre les élus et les différents services de s’engager dans des démarches similaires.
Favoriser des politiques publiques transversales en matière de biodiversité.
La transversalité et les synergies entre les services – en particulier pour lutter contre les conflits d’usage des sols – constituent aujourd’hui une nécessité majeure. Outre favoriser cette synergie, le précis d’urbanisme biodivers prétend systématiser une caractérisation – en amont et de manière approfondie – des enjeux de biodiversité sur chaque projet d’aménagement. Il s’agit de d’intégrer ainsi les enjeux de biodiversité dès l’amorce des politiques publiques ; de donner une ambition commune à toutes les parties prenantes (notamment les prestataires) ; de renverser le paradigme de la compensation a posteriori en pensant et élaborant les projets d’aménagement à partir des diagnostics de la biodiversité ordinaire – à condition que ces derniers soient réalisés systématiquement et de manière approfondie.

Les acteurs pertinents à associer

  • Association des maires de France
  • Association Nationales des Architectes des Bâtiments de France
  • Association fédérative des acteurs de l’Ingénierie et du Génie Écologique
  • Projet de recherche Biodiversa
  • Ordre des architectes
  • Label Patrimoine
  • CAUE
  • Danish Designer Center

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La Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Créée en 2018, elle propose des solutions sur-mesure de conseil et de financement en prêt et en investissement pour accompagner les collectivités locales, les entreprises publiques locales, les organismes de logement social, les professions juridiques et les entreprises et acteurs financiers. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales.

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Le baromètre d’hospitalité des parcelles biodiverses

Paysage n°6/11

Le baromètre d'hospitalité des parcelles biodiverses

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Donner à voir ce qui, habituellement, nous échappe. Attirer l’attention sur l’ordinaire qui permet et favorise la vie. À la manière des indices de qualité de l’air ou – de manière plus triviale – des étoiles du guide michelin, ce baromètre d’hospitalité rassemble un ensemble de données permettant de qualifier la fonctionnalité écologique d’une parcelle et de ses milieux.

Cet indicateur agit aussi bien comme une boussole pour l’action publique (c’est un outil d’aide à l’orientation dans la prise de décisions) que comme une interface de sensibilisation aux citoyen·nes et autres parties prenantes d’un territoire. Appuyé par les sciences participatives, des capteurs et le travail de scientifiques, cet indicateur nous éclaire sur la qualité pédologique – celle des sols et sous-sols (teneur en matière organique, en polluants, en argile, etc.), les services écosystémiques rendus par ce milieu, la qualité et la quantité d’habitats potentiels pour des batraciens, des oiseaux ou autres représentants de la faune et microfaune sauvage.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Orienter l’action et les politiques vers les écosystèmes fonctionnels.
Les politiques de préservation, d’évitement et de compensation (notamment la séquence ERC) sont encore principalement orientées vers la protection des espèces menacées ou en voie d’extinction. Si cette approche est nécessaire, elle n’intègre pas nécessairement les enjeux de perte de fonctionnalité des écosystèmes. Aussi une perspective fonctionnelle complémentaire doit être pensée. Le maintien de la qualité des sols, de leur dynamique et leur continuité écologiques (trame brune) est une composante majeure de cette approche. Le baromètre se veut un outil de connaissance quantitative et qualitative pour soutenir le déploiement d’une politique centrée sur la fonctionnalité des écosystèmes.
Sensibiliser la population aux enjeux de la biodiversité ordinaire et en particulier.
Au même titre que la qualité de l’air avant une prise de conscience publique généralisée, la qualité des sols et des sous-sols est un sujet invisibilisé dans l’espace public. Aussi, la baromètre a une vocation d’acculturation de tous les acteurs du territoire à l’importance des continuités écologiques des sols et du maintien de leur fonctionnalité. Cette acculturation peut être un levier supplémentaire pour les politiques publiques de désartificialisation ou désimperméabilisation.
Développer des outils de diplomatie et de sensibilisation sur les différents facteurs de pression foncière.
L’enjeu de préservation des écosystèmes et de la biodiversité – notamment en milieu urbain – se heurte à de nombreuses pressions foncières habituelles (aménagement, infrastructures de transport, zones industrielles ou tertiaires, etc.) et récentes (énergies renouvelables, densification des milieux urbains, etc). Face à ces pressions, le maintien de la biodiversité entre en compétition avec d’autres politiques publiques, et apparaît clairement comme un sujet secondaire voire contraignant (coûts de dépollution, de renaturation et de gestion, risque d’installation d’une espèce à enjeu, absence de valorisation économique du foncier naturel, etc.). Le baromètre a pour ambition d’atténuer cette marginalisation de la biodiversité sur les modes d’occupation des sols.

Trois imaginaires à mettre en regard avec ce paysage

La Banque des Territoires et l’agence de design Vraiment Vraiment lancent Biodiversité administrative. C’est un projet exploratoire sur la place de la biodiversité au sein de l’administration dans son acception la plus large. Le but : questionner les pratiques et les imaginaires de l’action publique pour imaginer et concevoir les services publics de demain.

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Vraiment Vraiment

Vraiment Vraiment est l’agence pionnière du design d’intérêt général en France. Elle travaille auprès des clients publics de tous les territoires (du plus métropolitain au plus rural). De la fabrication de mobilier urbain temporaire, à l’amélioration des algorithmes publics en passant par la réinvention des outils des travailleurs sociaux ou au prototypage d’un nouvel espace public, Vraiment Vraiment a une centaine de projets à son actif et est capable de mobiliser toute la palette des compétences et outils du design, au service de l’amélioration de l’action publique.

La Banque des Territoires

La Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. Créée en 2018, elle propose des solutions sur-mesure de conseil et de financement en prêt et en investissement pour accompagner les collectivités locales, les entreprises publiques locales, les organismes de logement social, les professions juridiques et les entreprises et acteurs financiers. Elle s’adresse à tous les territoires, depuis les zones rurales jusqu’aux métropoles, avec l’ambition de lutter contre les inégalités sociales et les fractures territoriales.

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Les plateformes coopératives des corridors écologiques

Paysage n°3/11

Les plateformes coopératives des corridors écologiques

Cette proposition est issue de nos 11 pistes à explorer pour réinventer les politiques publiques du vivant.
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Bleues, vertes, brunes, noires … La restauration des écosystèmes s’est dotée d’un code couleur singulier pour reconnecter les corridors écologiques. Outre ce camaïeu biodivers, il faut réussir à inscrire cet impératif dans le quotidien de chacun·e et de lui donner une matérialité afin que les acteurs d’un territoire se sentent concernés. C’est la promesse des plateformes coopératives : éviter le daltonisme administratif, donner à voir les corridors et à pouvoir agir pour leur préservation et restauration.

C’est une convention entre une grande pluralité d’acteurs qui s’engagent à défendre le libre épanouissement de la biodiversité par l’identification, le financement, la préemption, l’aménagement et la protection d’un corridor écologique. C’est un espace de dialogue, de négociation et de diplomatie pour opérer des arbitrages et contribuer à la bonne santé du corridor. Ce sont des pratiques concrètes de restauration et de plantation, de sensibilisation citoyenne aux services écosystémiques rendus par le corridor, etc. C’est un engagement partagé où chacun·e devient ainsi responsable et parrain du corridor écologique.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Impliquer les acteurs privés et les citoyens dans les politiques de revitalisation des trames écologiques intra-urbaines
en particulier les trames vertes et bleues. Cela exige un certain nombre de travaux (restauration de rivière et des canaux) et des formes de gouvernance qui impliquent les acteurs privés et les citoyens. Par ailleurs, les acteurs publics ne peuvent assurer seuls cette gestion. D’autant plus que les trames écologiques tendent à s’étendre et que les enjeux de gestion se complexifient sous l’effet du réchauffement climatique.
Sensibiliser les habitants aux services rendus par la biodiversité ordinaire.
La plateforme des corridors est pensée comme un dispositif de sensibilisation et d’acculturation à la biodiversité et aux écosystèmes fonctionnels. Il s’agit à la fois d’un outil pour favoriser la reconnexion à ce vivant en rendant visibles et tangibles ces corridors, et d’un relais pour raconter les services écosystémiques rendus par ces corridors fonctionnels au-delà du seul enjeu de préservation de certaines espèces.
Mutualiser les moyens humains et financiers pour restaurer et entretenir les corridors.
Il existe très peu de mécanismes juridiques et financiers pour la renaturation en France. Pour pallier ce déficit, il semble essentiel de mutualiser les moyens des différents acteurs d’un corridor pour engager les travaux nécessaires au maintien ou au retour de la fonctionnalité de ces corridors.seurs de suivi de la biodiversité sur des espaces précis intra-urbains.
Disposer d’une force de mobilisation et de conviction pour entraîner les propriétaires terriens dans des actions en faveur de la biodiversité.
Le régime de propriété privée est souvent bloquant pour les acteurs publics de la biodiversité. Ces blocages persistent malgré l’existence de dispositifs de paiement pour services environnementaux et la prise en main des acteurs publics de la gestion des travaux de renaturation – par exemple. Aussi, cette plateforme coopérative peut être un espace diplomatique.
Mener un travail d’inventaire de la nature en ville pour bien comprendre les trames intra-urbaines.
Les zones urbaines très denses pâtissent d’un manque de données précises sur la biodiversité pour identifier des coupures de continuité, obligeant les acteurs publics à faire de la présomption de protection. Les plateformes ont ainsi vocation à être des catalyseurs de suivi de la biodiversité sur des espaces précis intra-urbains.

Les acteurs pertinents à associer

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Les pépinières pédagogiques publiques

Paysage n°5/11

Les pépinières pédagogiques publiques

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Quoi et comment planter sans se planter ? Les aspirations à renaturer ou végétaliser germent et croissent un peu partout en France et des pépinières locales (re)voient le jour dans plusieurs territoires pour favoriser le retour de plantes sauvages ou endogènes. Sans normaliser ces pratiques émergentes, les pépinières pédagogiques publiques ont vocation à intensifier ce mouvement pour doter les acteurs publics d’un véritable outil à leurs politiques de renaturation.

Véritable lieu d’expérimentation végétale, la pépinière teste des systèmes de plantation, des modes de gestion, et des types d’essences adaptés aux contraintes et aux conditions climatiques locales. Elle est aussi un espace ressource où agents, acteurs privés et citoyens bénéficient d’un accompagnement technique, financier et administratif pour mener leurs chantiers (végétalisation d’un espace publique, plantation de haies agricoles, renaturation de friches, ouverture de forêts urbaines, etc.) à condition que ces derniers participent de la trame verte et brune du territoire. Enfin, les pépinières publiques portent une mission de sensibilisation et de formation sur la diversité végétale et les paysages de demain.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Politiques de renaturation et revégétalisation.
Face aux enjeux du réchauffement climatique (atténuation des catastrophes climatiques, lutte contre les îlots de chaleur, préservation de la ressource en eau, etc) et à ceux de la préservation de la biodiversité (préservation et restauration des habitats, maintien des trames, dépollution, etc.), les collectivités se dotent de politiques publiques de renaturation ou de végétalisation. Ces politiques doivent être soutenues par des dispositifs de test et d’expérimentation pour adapter leurs pratiques : modes de gestion, choix des essences végétales, etc. Les collectivités doivent également se doter d’une filière horticole et sylvicole en capacité de répondre aux besoins quantitatifs et qualitatifs de ces stratégies.
Former les agents, institutions et acteurs de l’aménagement.
La prise en considération de la biodiversité dans les projets d’aménagement et de gestion des espaces (infrastructures de transport, immobilier, agriculture, etc.) nécessite de former régulièrement l’ensemble des acteurs qui interviennent dans ces projets. Ces formations ou actions de sensibilisation permettent notamment de valoriser les bénéfices de la biodiversité et des modes de gestion écologique.
Anticiper les besoins à moyen et long terme.
Les collectivités font face à de nombreuses incertitudes sur l’adaptation et la résilience de certaines espèces en raison du réchauffement climatique. Les pépinières ont ainsi vocation à jouer un rôle de vigie prospective sur l’état de la diversité biologique – notamment végétale – pour anticiper des stratégies de préservation, de migration assistée, etc.
Disposer de protocoles d’évaluation des actions menées en matière de gestion et d’animation d’espaces naturels.
Les politiques de renaturation ou de végétalisation doivent profiter d’un cadre robuste d’évaluation pour orienter les décisions et ajuster les pratiques.

Les acteurs pertinents à associer

  • Les pépinières publiques existantes locales (ex : la pépinière de Montreuil)
  • Les pépinières nationales (ex : la pépinière de l’ONF)
  • Les pépinières privées
  • Les associations spécialisées dans l’ingénierie écologique (ex : Plante & Cité)
  • Les agences régionales de la biodiversité et agences des espaces verts (ex : Île-de-France Nature)
  • Collectifs citoyens dédiés à la renaturation ou la végétalisation (ex : collectif Anima).

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Les biodiversithèques municipales

Paysage n°1/11

Les biodiversithèques municipales

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Remettre la biodiversité sur la place publique ; au cœur du quotidien de chaque citoyen·ne. La promesse des biodiversithèques est simple : favoriser localement une culture commune de la biodiversité et donner du pouvoir d’agir aux habitant·es et acteurs associatifs.

À l’instar d’une médiathèque, cet équipement à rayonnement communal ou intercommunal accueille du public, met à leur disposition des ressources, anime des ateliers ou des formations en faveur de la biodiversité, offre des services pour et avec le vivant, etc. Cet espace de connaissances plurielles et de pratiques et engagements biodiverses se veut le trait d’union entre citoyen·nes, les associations, les politiques publiques et le monde vivant.

Les besoins auxquels cela tente de répondre

Créer une culture commune de biodiversité.

Les biodiversithèques doivent permettre de construire un langage partagé et une culture commune de la biodiversité locale. Le terme “biodiversité” peut encapsuler une pluralité de connaissances, d’imaginaires, d’intérêts et de pratiques. Les biodiversithèques ont pour intérêt de faire exister cette diversité afin de les mettre en discussion et de s’entendre collectivement sur ses significations et ses implications. Aussi, elles seront aussi bien des lieux de ressources et de connaissances (productions culturelles, inventaires naturalistes, documentations scientifiques, informations sur les politiques publiques) que des espaces de dialogue sur la biodiversité ordinaire – notamment celle qui peuple le territoire.

Structurer un réseau d’acteurs sur le territoire pour favoriser les coopérations et soutenir le tissu associatif.

Les biodiversithèques ont vocation à répondre au besoin de “faire ensemble” et d’engager une dynamique collective autour des enjeux de préservation de la biodiversité et de renaturation. Le tissu associatif doit être renforcé et leurs membres renouvelés pour garantir à long terme la vitalité de l’action citoyenne. À la manière des maisons des associations, ces biodiversithèques peuvent être des relais pour l’action associative.

Bénéficier de formations générales et spécifiques sur la biodiversité.
À destination des élus, des agents publics, des habitants, des professionnels de différents secteurs, ces formations ont pour vocation d’acculturer ces acteurs sur les enjeux d’aujourd’hui et de demain en lien avec la biodiversité. Ces formations adressent un large ensemble de sujets et prennent des formes variées : formations opérationnelles sur les nouvelles formes de gestion de la biodiversité, ateliers de sensibilisation aux services rendus par les écosystèmes, balades naturalistes, initiation aux sciences participatives, journées d’information sur les trames écologiques, etc.

Ce qui existe déjà sur certains territoires

Guides citoyens (ex : “Faire une mare naturelle”)

Les acteurs pertinents à associer

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